Krischek, Stanislas

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Biographie

Stanislas Krischek est né à Varsovie le 18 octobre 1936. Sa mère vient d’une grande famille de Varsovie, son père, Henriek Apfelbaum gère une affaire florissante de vente en gros de tabac à Radzymin.

La famille habite à Varsovie - dans le quartier de Nowolipki - une maison qui se trouve face au mur du Ghetto lorsque celui-ci est créé en 1940. Enfermée dans le Ghetto, la famille ne doit pas déménager mais cède une partie de l’habitation à de nouveaux arrivants. Un oncle, Janek, est resté à l’extérieur avec de faux papier et parvient à leur faire parvenir de la nourriture. La mère et sa sœur Itka travaillent à l’extérieur du ghetto, à la « placowka torfu » une concession allemande d’extraction de la tourbe. Le père travaille dans une fabrique de brosse où Stanislas l’accompagne parfois. Un jour, une descente se produit dans l’usine, les Allemands recherchent des illégaux. Stanislas se cache dans une boîte en carton et de sa cachette, entend des cris et des tirs de mitraillettes. Les parents disposent de documents de travail et sont provisoirement protégés mais ils craignent pour Stanislas qui peut être raflé à tout moment. Ils programment donc sa sortie du Ghetto en prenant contact avec une ancienne connaissance de la maman. Celle-ci, une veuve polonaise, accepte de l’héberger, moyennant un fort dédommagement et seulement s’il se fait passer pour une fille. À l’été 1942, ayant laissé pousser ses cheveux et habillé en jupe, il devient « Zosia ». Il parvient à fuir, caché entre sa mère et sa tante lorsque celles-ci sortent du Ghetto en colonne de travail. Peu de temps après, elles s’en échappent également grâce à Janek qui a pu corrompre des gardes. Elles sortent munis de faux papiers tandis que le père reste dans le Ghetto où il devient membre de la résistance armée.

Stanislas, sa mère et sa tante parviennent à se cacher jusqu’à la libération. Son père trouve la mort dans le Ghetto lors de la révolte au mois de mai 1943. Peu après la guerre, la maman se remarie avec Ignace Krischek, soldat juif polonais qui a perdu toute sa famille. Ils vivent à Lodz dans un premier temps mais décident ensuite de quitter la Pologne. Ignace Krishek dont la santé est fragile décède dans un camp de personnes déplacées en Allemagne. La maman décide alors de se rendre en Belgique où elle a des relations dont principalement sa sœur établie entretemps à Bruxelles.

Ressources

Stanislas Krischek, Le nommé « Zosia ». Témoignage historique, 2013 (auteur-éditeur)

Fiche interview

Code interview : YA/FA/237
Date interview : 21/03/2020
Lieu interview : au domicile du témoin (1190 Forest)
Durée interview : 1h
Langue interview : Français
Interviewers : Johan Puttemans et Sarah Timperman
Cameraman : Stéphanie Perrin
Consultation : Autorisée
Indexation thématique : non
Séquençage interview : non

Sleutelwoorden van de getuigenis:
Ondergedoken kinderen | Jood/Jodin | Warschau (getto)