Raindorf, René

Search for:

Biographie

Les parents de René Raindorf, Juifs polonais, se sont installés à Saint-Gilles en 1906. Le père exerce la profession de gantier. Un premier fils, Maurice, nait en 1909. René (Aaron) voit le jour neuf ans plus tard, le 22 décembre 1918. Il a un parcours socialiste marqué dès l’enfance : il est membre des Faucons rouges et des Jeunes gardes socialistes. Après ses études secondaires à l’Athénée de Saint-Gilles, il entre en 1938 comme rédacteur au ministère de la Santé publique. Suite aux mesures anti-juives décrétées par l'occupant, René Raindorf est « mis en disponibilité » du ministère de la Santé publique. Il gagne alors sa vie comme comptable et rejoint rapidement la Résistance, tout comme son frère Maurice et son père. Il exerce une activité de « recruteur » dans les milieux de jeunes antifascistes pour le compte du Front de l'Indépendance et est aussi membre du Rassemblement national de la Jeunesse. En septembre 1941, son frère Maurice est arrêté. Il sera décapité à Cologne au mois de mars 1943. Son père est également arrêté et disparait Auschwitz au mois d’août 1943. La mère échappe aux recherches de la Gestapo et se réfugie dans la clandestinité.

René Raindorf est arrêté le 19 juillet 1943 suite à une dénonciation. Il est incarcéré huit mois à Breendonk avant d’être transféré à la caserne Dossin et déporté à Auschwitz par le XIVe convoi du 4 avril 1944. Sélectionné pour le travail, il est affecté au commando de Laurahütte. En janvier 1945, il fait la marche de la mort qui le conduit à Mauthausen. Le camp est libéré par les Américains le 5 mai 1945.

René Raindorf fut le premier représentant belge auprès du CIA (1956-1954) et membre très actif de l’Amicale belge des ex-prisonniers politiques de Silesie. Il fut également un des membres fondateurs de la Fondation Auschwitz en 1980. René Raindorf décède le 2 janvier 1998

Ressources

Jean-Philippe Schreiber, Dictionnaire biographique des Juifs de Belgique, Figures du judaïsme belge, XIX^e – XX^e siècle, Bruxelles, De Boeck Université, 2002, p.288.

Dirk Martin, notice dans Nouvelle biographie nationale, vol 8, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 2005, pp. 313-314.

André Goldberg, Dominique Rozenberg, Le Passage du Témoin. Portraits et témoignages de rescapés des camps de concentration et d'extermination nazis, Bruxelles, La Lettre volée/Fondation Auschwitz, 2017, p 86-91.

Bulletin Trimestriel de la Fondation Auschwitz, n°34, 1992

René Raindorf, "Mon expérience avec le Comité international d’Auschwitz" dans bulletin trimestriel Fondation Auschwitz, n° 42-43, juillet 1994, pp. 11-18

Fiche interview

Code interview : YA/FA/001
Date interview : 20/03/1992
Lieu interview : Centre Audiovisuel de l’Université Libre de Bruxelles
Durée interview : 2h50
Langue interview : Français
Interviewers : Yannis Thanassekos (FA) et Rina MARGOS (FA)
Cameraman : Osric Colb (ULB)
Consultation : Autorisée
Indexation thématique : oui
Séquençage interview : oui