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Maistriau, Robert

Maistriau, Robert
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Luck, Lucien
Majerczyk, Israël
Biographie

Robert Maistriau est né le 13 mars 1921 à Ixelles. Il reçoit de son père, médecin militaire, une éducation fortement imprégnée de patriotisme. Après des études secondaires à l’Athénée d’Uccle, il s’inscrit en 1939 en faculté de médecine à l’Université Libre de Bruxelles. Mais l’Université doit fermer ses portes en 1941 et robert travaille alors dans une firme commerciale. Au printemps 1943, il entre dans la Résistance, au sein du Front de l’Indépendance et du Groupe G dont il devient Chef de la région 4 (la province du Brabant). À partir d’octobre 1943, il est chef du recrutement pour le Hainaut, avant d’exercer les mêmes fonctions à l’échelon national à partir de décembre de la même année. Il mène diverses actions de sabotage contre le réseau ferroviaire et les lignes téléphoniques de l’occupant. Dans la nuit du 15 au 16 janvier 1944, il est également responsable pour la partie wallonne du pays de l’organisation de « la grande coupure », opération de sabotage de pylônes à haute tension. Mais surtout il prend part le 19 avril 1943, à l’attaque du XXe convoi de déportation des Juifs avec deux anciens camarades de l’athénée Youra Livschitz et Jean Frankelmon. Munis d’un simple révolver et d’une lampe, ils forcent le train à s'arrêter. Ils parviennent à ouvrir un wagon et aident dix-sept personnes à s’évader.

Arrêté le 20 mars 1944 à Bruxelles, Robert Maistriau est détenu à Saint-Gilles et incarcéré à Breendonk. Il est ensuite déporté à Buchenwald où il reste trois semaines avant d’être transféré, au mois de mai 1944 à Ellrich et ensuite Harzungen, des camps annexes de Dora. En avril 1945, le camp est évacué, les déportés de Harzungen sont parqués dans des wagons. Le train circule pendant 5 jours pour atteindre le camp de Bergen-Belsen où Robert Maistriau est libéré le 15 avril 1945 par les troupes anglaises. Il est rapatrié par camion et rentre en Belgique le 28 avril 1945. Devenu ingénieur après la guerre, Robert Maistriau part en 1949 au Congo où il s’investit pendant quarante ans dans une exploitation de bétail, puis forestière. En août 1994, il est reconnu « Juste » pour sa participation à l’attaque du XXe convoi. En novembre 2005, il reçoit le titre de docteur honoris causa de l’Université libre de Bruxelles

Il décède le 26 septembre 2008.

Ressources

https://sites.google.com/site/fondationrobertmaistriau/

https://www.belgiumwwii.be/belgique-en-guerre/personnalites/maistriau-robert.html

Schram Laurence, « Robert Maistriau » in Nouvelle Biographie nationale, Bruxelles, Académie royale de Belgique, tome 13, 2016, pp. 234-236.

Michiels, Marc, In memoriam Robert Maistriau (1921-2008) : brochure herdenking 10 mei 2009, s.l.n.d., 2009.

Fiche interview

Code interview : YA/FA/150
Date interview : 26/01/1999 et 27/01/1999
Lieu interview : Au domicile du témoin (1200 Bruxelles)
Durée interview : 8h
Langue interview : Français
Interviewers : Yannis Thanassekos et Michel Rosenfeldt
Cameraman : Daniel Weyssow
Consultation : Autorisée
Indexation thématique : Oui
Séquençage interview : non

Mots-clés du témoignage :
Bergen-Belsen | Breendonk | Dora – Mittelbau | Ellrich / Buchenwald | Groupe G | Harzungen / Dora / Buchenwald | Marche / train de la mort | Partisans armés / Armée belge des Partisans | Résistant / Résistante

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